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1 mars 2013

Les Echos robe de mariée

Les Echos Entrepreneur L'engouement de nos concitoyens pour l'objet de seconde main est bien réel. Selon une enquête du cabinet Xerfi, le marché de l'occasion a progressé de 6 % en 2008 et devrait continuer sur sa lancée en 2009 (+8 %). Les produits de seconde main existent depuis longtemps mais la crise ancre véritablement le phénomène dans nos comportements. Les dépôts-vente dont le chiffre d'affaires avoisinerait globalement les 600 à 700 millions d'euros devraient en profiter. 36 % des consommateurs estiment que les dépôts-ventes sont des endroits idéaux pour dénicher l'objet introuvable, et 54 % restent très attachés au côté « merveilleux » des brocantes. Aujourd'hui, le commerce de l'occasion est devenu, au fil des ans, « la manière de consommer ». Les deux populations ne se mélangent pas vraiment. Les vendeurs ont généralement une démarche rationnelle, une façon raisonnable de gérer leur consommation. Par exemple, les femmes qui déposent leurs vêtements sont des femmes plutôt aisées, très fidèles au magasin. Elles font le tri de leur armoire deux fois par an et déposent des vêtements qu'elles estiment trop beaux pour être donnés. Elles ont trouvé là une certaine manière de gérer leur garde-robe et de la recycler. Les acheteurs constituent un public disparate, motivé par l'idée de faire de bonnes affaires mais où les foyers défavorisés sont minoritaires. Il s'agit là d'une clientèle jeune ou à faibles revenus.

Mais l'autre moitié de la clientèle est constituée de clients plus âgés, plutôt aisés et qui se rendent au magasin très fréquemment. Des « chineurs » qui aiment dénicher l'achat coup de cœur. Chez Cash Express, les clients passent fréquemment au magasin. 70 % sont des fidèles qui viennent régulièrement. Mais on y rencontre également une clientèle de catégorie socioprofessionnelle élevée (CSP+). Pour le prêt-à-porter féminin, les femmes qui achètent ne sont pas celles qui déposent. Ce sont des femmes qui veulent s'offrir des marques, des produits de qualité et à la mode, mais moitié moins cher que le neuf. Et qui, pour un budget donné, peuvent ainsi acheter plus. Les dépôts-ventes prennent garde à leur image : pas question de faire entrer des articles en mauvais état ou obsolètes qui risquent de ne pas se vendre. Pas question non plus de garder en stock le produit qui ne se vend pas. La Trocante a mis en place un système de prix de vente dégressif sur 6 mois. Et tous les professionnels l'assurent : 80 à 90 % des produits partent dans les deux mois. De plus en plus, le marché de l'occasion observe les mêmes règles qu'un commerce ordinaire : qualité de l'emplacement, situation sur une zone de passage, magasin avec vitrine, le client a besoin d'être rassuré. Autre constat et non des moindres : les points de vente développent une panoplie de services. Garanties, service après-vente, estimations gratuites sur déplacement, service d'enlèvement ou de livraison. Le marché de l'occasion est donc entré dans une phase de maturité. Évolution du marché de l'occasion Historiquement, ce sont les petites annonces qui ont propulsé le marché de l'occasion vers le haut. Depuis une dizaine d'années, le dépôt-vente prend une place de plus en plus importante et attire un public plus large, notamment les CSP (catégories socioprofessionnelles) aisées. Un flux à double détente : le marché est en période de relance et, en période de crise, apporte une réponse à l'affaiblissement du pouvoir d'achat. De bons déposants pour des dépôts-ventes performants Tout est vendable, et les dépôts-ventes non spécialisés sont susceptibles d'offrir un choix illimité de marchandises. En fait, cet éventail le plus étendu n'exclut que les produits hors du commerce considérés contraires… à la santé, à l'ordre public et aux bonnes mœurs. L'activité de dépôt-vente n'exige aucun diplôme particulier. N'importe qui, inscrit au registre du commerce et disposant de quelques mètres carrés, peut ainsi s'improviser distributeur d'objets confiés en dépôt (par un particulier ou un commerçant), et en assurer la transaction au public. Mais il arrive que cette improvisation se traduise très vite par un échec commercial.

Et, parfois, sans que les déposants aient été remboursés. Rappelons donc que le commerce des vingt dernières années aura vu l'émergence de deux circuits de distribution : le boom du hard discount d'une part, et la floraison de formules de dépôts-ventes, braderies et brocantes en tout genre d'autre part. Le développement quasi simultané d'un Leader Price et d'un Cash Converters (formule de magasin où l'on paie comptant et immédiatement le dépôt) a fait penser, un temps, qu'il s'agissait là d'épiphénomènes sociaux et économiques issus de la crise, et de l'émergence d'une consommation au rabais réservée aux foyers défavorisés. Jugement hâtif et plutôt erroné. Ceci dit, quand on a plus d'envies que d'argent, la seule solution reste de chiner pour dénicher les bonnes occasions. Les Français ne s'en privent pas. Pour beaucoup, acheter d'occasion, c'est devenu une philosophie, l'art de trouver moins cher, au tiers ou à moitié prix, quelque chose de luxueux. Au début, on répugne un peu à se glisser dans les vêtements des autres. Même quand c'est du Sonia Rykiel ou du Chanel, ça change tout ! À la longue, on s'y fait très bien. À La Trocante, on remarque que le profil type de l'acheteur d'occasion est plutôt jeune (moins de 50 ans) et aisé. Ils viennent déposer du mobilier dont ils sont lassés pour racheter aussitôt une commode ou un canapé qu'ils trouvent dans le dépôt-vente. En fait, l'amateur d'occasions est fidèle : ça commence souvent avec l'étudiant qui vient se meubler à moindre coût et qui revient marié et installé professionnellement. Gisèle Gridaine acquiesce. Sa boutique Au Fil d'Ariane, qui a pignon sur rue depuis vingt-six ans, est un microcosme de la population hyperbranchée chic du 11e arrondissement de Paris. « Les gens ont opéré des transferts : l'économie qu'ils réalisent en se rabattant sur de l'occasion leur permet d'acheter aussi autre chose. Mais plus qu'une question de budget, c'est une affaire de goût. Un vêtement qui a une seconde vie a une âme », assure Gisèle. Reste à examiner les motivations profondes liées à ce type de consommation, dont la principale est sans nul doute la propension de nos concitoyens pour le système D (la débrouillardise). Ainsi, pour 30 % d'adeptes des dépôts-ventes, le recours à cette formule de commerce se justifie par l'impossibilité d'acheter du neuf, alors que 68 % trouvent là le moyen de marchander et 53 % de faire une bonne affaire. L'idée de la bonne affaire est d'ailleurs le socle sur lequel repose toute la stratégie commerciale de cette forme de distribution bien particulière. Biens d'équipement et objets de la vie courante sont les plus recherchés par presque tous les consommateurs. Par ailleurs, dès qu'il s'agit d'acheter moins cher, les dépôts-ventes sont bien placés. Ils arrivent désormais en seconde position sur le marché de l'occasion avec le quart des transactions aussi bien en termes de ventes que d'achats. Désormais, c'estinternet qui occupe la place de canal numéro un. La fièvre de l'occasion commence à gagner également des publics réputés jusque-là plus hermétiques.

Elle marque des points chez les robes de mariée sportifs, qui vont deux fois l'an à la mer et troquent maillot de bain, skis ou selle de cheval. On voit aussi une percée dans le monde du bricolage où visseuses, marteaux, rabots retrouvent un second souffle. La civilisation du tout jetable est décidément bien révolue. Un marché porteur et convoité Le nouveau segment de l'achat/vente de biens d'occasion qu'est internet contribue à faire évoluer les modes de consommation. Cet outil est devenu le circuit d'achat/vente robe de mariée pas cher le plus fréquemment utilisé sur le marché de la seconde main : les sites internet spécialisés drainent environ la moitié des ventes et des achats de produits d'occasion. Il faut dire que ce circuit répond particulièrement bien aux attentes des partisans de l'achat malin : rapidité, praticité, simplicité et large choix. Toutefois, il existe toujours une certaine méfiance quant à la fiabilité des transactions sur le Net. Mais ce verrou aussi est en train de sauter et il est probable qu'internet continue à voir son rôle croître considérablement sur le marché de l'occasion. EBay, PriceMinister, AuBoncoin… ces sites sont désormais aussi connus que les grands magasins. PriceMinister revendique par exemple 10 millions de visiteurs uniques par mois. EBay, le pionnier du genre, environ 12 millions en France et 233 millions pour le monde entier. C'est l'un des sites Web les plus visités de la planète. La largeur de son offre couvre tout l'univers non alimentaire ainsi que les collections (timbres, œuvres d'art, montres, bijoux.). D'une manière générale, le nombre d'objets proposés sur ces sites a tendance à augmenter : plus 50 % entre fin 2007 et fin 2008 sur PriceMinister

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